Malveillance (Danielle Steel)

Résumé :

Une jeune fille, profondément marquée par son passé, ne souhaite qu'une chose : qu'on la laisse tranquille.
Lorsque, seule au monde, Grace arrive à Chicago, personne ne connaît les terribles épreuves qu'elle a traversées. Grace ne recherche que le calme et l'oubli. Elle trouve un emploi de secrétaire et consacre tout son temps libre à une association caritative. Profondément blessée par un chagrin d'amour, Grace quitte Chicago pour New York. Là-bas, elle mène une vie sans histoires, jusqu'à cette nuit fatidique où elle est sauvagement agressée. Ce nouveau drame aura pourtant une conséquence heureuse : elle va découvrir l'amour. Le bonheur la libère enfin des fantômes de son lourd et douloureux passé. Apaisée et transfigurée, Grace se partage sans compter entre son époux, leurs enfants et l'association qu'elle a fondée. Mais son passé va brutalement resurgir, emportant sa famille dans une épouvantable tempête, faite de mensonges, de médisances et de scandales.

 

Mon avis :

Un avis mitigé pour ce roman. J'ai apprécié le début, avec la situation poignante de Grace, l'héroïne qui n'est alors qu'une enfant et qui subit les sévices les plus odieux de la part de ses parents, sévices décrits sans voyeurisme mais sans édulcorant non plus. Un engrenage terrible de mensonges, de honte et de culpabilité, qui vont la conduire, le jour où elle commettra l'irréparable pour se défendre, à se considérer elle-même comme coupable et à vouloir baisser les bras. Son lent parcours pour retrouver le respect d'elle-même et l'envie de se battre, la force qu'elle trouvera dans le soutien des rares (et premières !) personnes qui vont croire en elle, m'a convaincue. A travers l'expérience de la prison, elle se forge une nouvelle personnalité et repart dans l'existence avec un souhait : utiliser ce qu'elle a vécu pour aider les enfants qui souffrent. Un cheminement personnel intéressant qui aurait pu être davantage développé.
La suite du roman m'a plutôt ennuyée, j'avais le sentiment de passer d'un extrême à l'autre en oscillant entre la malveillance calculatrice de ses premières relations (on a quand même l'impression que presque tous les hommes qu'elle croise veulent la violer... ce qui me paraît un peu tiré par les cheveux), puis dans une histoire d'amour relavant du conte de fée où tout est rose, parfait, luxueux (on retrouve l'idée du "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants"). 
La fin du roman a rattrapé cependant mon attention défaillante en développant d'autres thèmes : comment le passé d'une personne peut la poursuivre toute sa vie, détruire ce qu'elle a construit, briser ses relations avec ses proches, ainsi que le pouvoir des médias et le poids d'une réputation quand on est une personne publique. Ce roman avait un bon sujet de départ à mon sens, mais qui aurait mérité un traitement un peu plus fin par moments et surtout des personnages moins manichéens.

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