Le linceul de la peur (Angeline Monceaux)

Résumé :

Un monstre peut parfois se cacher sous les traits d’un homme ou d’une femme.
Elle ou il se montrera attentionné, généreux, empathique, tendre, aimant.
Mais tout ne sera qu’une façade. Son vrai visage dévoilera un pervers qui insidieusement trouvera en vous une faille, la creusera et l’exploitera à son avantage pour mieux vous manipuler.
Vous vous retrouverez sous son emprise et deviendrez sa marionnette.
Il vous vampirisera, se nourrira de vos craintes, de vos peurs et de toutes vos émotions.
Vous ne serez plus que l’ombre de vous-même, jusqu’au jour du drame qui vous libérera ou qui vous tuera, car quoi qu’il en soit vous n’en sortirez pas indemne.
Si vous survivez, pourrez-vous vous reconstruire ? Je suis Evangeline, voici mon histoire…

Ressentez-vous une peur insoutenable au cœur de vos entrailles qui vous glace d’effroi ?
Éprouvez-vous un sentiment de honte si profond qu’il vous effraie plus que les coups reçus quotidiennement ?
Protégez-vous votre tortionnaire par crainte des représailles ?
Pensez-vous mériter cette maltraitance ?
Si tel est le cas, la faucheuse ne vous loupera pas si vous ne le quittez pas…
Je m’appelle Evangeline, je vais passer de vie à trépas si je ne lui échappe pas…

 

Mon avis :

Le sujet est grave, et terriblement d’actualité : les violences conjugales et l’emprise mise en place par un conjoint manipulateur.
Alors soit, c’est un roman, traité un peu comme un thriller avec une montée de tension et des rebondissements jusqu’à la fin (on découvre comment la manipulation s’est installée, suivie d’une emprise totale, puis c’est une véritable chasse pour retrouver la victime qui a osé s’enfuir), mais c’est aussi une forme de témoignage humain.
L’histoire est narrée selon les points de vue des différents personnages, mais elle fait la part belle à Evangeline, la victime dont on découvre les souffrances, les questionnement et les tentatives pour s’en sortir. Les chapitres dépeignant le point de vue de son conjoint violent sont rares mais révèlent la froideur implacable et le narcissisme absolu de l’individu.
Si la violence physique ou sexuelle est terrible et marque la chair, les pires dégâts sont psychologiques : la peur, la honte, les cauchemars, le traumatisme… Le chemin vers la reconstruction sera long et semé d’embuches, simplement pour s’apprécier de nouveau, se respecter, refaire confiance (aux autres mais à soi-même d’abord). On comprend l’importance du soutien des proches, des amis, de personnes ayant vécu des situations similaires. Impossible de s’en sortir seul(e), mais encore faut-il pouvoir appeler à l’aide.
Jamais pathétique, ni naïf, le ton est très juste, dur mais pudique. Et si cette histoire est un drame, elle porte aussi un message d’espoir et rappelle que dans ce genre de situation il n’y a qu’un seul responsable : la personne maltraitante.

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