Le maître de la lande (Ruth Rendell)

Résumé :

Oui, c'est bien Stephen qui a découvert le premier cadavre. Oui, c'est lui qui a inspecté la voiture abandonnée de la seconde victime. Oui, il a laissé ses empreintes digitales sur la carrosserie. Et alors ? Stephen aime la lande, il s'y promène souvent, voilà l'explication. Il est même le seul à en connaître chaque dolmen, chaque buisson. Mais qu'est-ce que ça prouve ? Son groupe sanguin est aussi celui du tueur ? Simple coïncidence. Il n'est pas psychopathe, lui, il n'a rien contre les femmes blondes. Et ce n'est pas sa faute si l'autre s'embusque sur la lande pour étrangler et scalper ses victimes.

 

Mon avis :

Le premier Ruth Rendell que je découvre, un de ces livres trouvés par hasard dans une boîte à livres. le titre m'a attirée.
J'attendais du mystère, des ambiances humides et brumeuses, quasi magiques. de ce côté, je n'ai pas été déçue, pourtant les premiers chapitres m'ont parus très classiques, un peu lents même.
Heureusement, la lande s'avère être un personnage à part entière, avec ses pierres mystérieuses, ses cavités oubliées et ses variations climatiques. Les premiers cadavres apparaissent, de blondes jeunes femmes, qui font figure de victimes de sacrifices (leurs chevelures sont systématiquement prélevées).
Le personnage principal, Stephen, m'a fascinée. Trouble, perturbé, il est amoureux passionné de la lande, bien plus que de sa femme pour laquelle il éprouve cependant une possessivité maladive. Il est aussi l'héritier d'une famille aux nombreux secrets, où bien des membres font défaut. L'ombre d'un ancêtre célèbre plane sur son existence alors que la présence envahissante de son père le vide de son identité et que l'absence de sa mère enfuie le laisse orphelin...
Je me suis passionnée pour sa descente dans la tourmente criminelle, avec une deuxième partie du roman beaucoup plus rythmée que le début, et plus originale aussi, même si on se perd un peu dans certains passages complexes.

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