Le manoir d'Alderney (Anne Perry)

Policier historique Le manoir d'Alderney Anne Perry Chronique

Résumé :

Londres, 1910. Tout accable Philip Sidney, diplomate britannique à l’ambassade de Washington, accusé officiellement de détournement de fonds, officieusement d’avoir agressé la fille d’une famille américaine respectée et dérobé un bijou. Chargé de sa défense, Daniel Pitt doute de son client, du dossier, tressé d’étranges coïncidences, et tout autant de luimême : sa propre soeur est proche de la victime. L’affaire en cache bien une autre et lorsqu’un cadavre vient entraver le procès, le jeune avocat se lance dans une enquête dangereuse, aux rouages labyrinthiques. Une histoire de passions, de vengeance et d’idéaux pervertis, qui, dans l’ombre de la Grande Guerre à venir, le mènera jusque dans la Manche, sur la mystérieuse île d’Alderney…

 

Mon avis :

J'adore les romans historiques d'Anne Perry, notamment ceux qui se déroulent dans l'Angleterre victorienne, mais je suis un peu déçue depuis que la série "Pitt" se concentre sur Daniel, le fils de Thomas et Charlotte Pitt. Bien sûr, c'est une suite logique avec les années qui défilent, cependant j'ai l'impression que les enquêtes manquent de profondeur, d'originalité et qu'elles cèdent à la facilité en reprenant les ingrédients qui ont fait le succès des premiers tomes.

Je retrouve avec plaisir l'ambiance et les personnages récurrents (un petit regret toutefois : Charlotte, personnage clé de la série, est très effacée, voire absente). Le déroulement des événements me donne néanmoins une impression de déjà vu : les plaidoiries où le héros se trouve contraint de gagner du temps, est mis à mal par le magistrat, avant un retournement de situation presque miraculeux au final... Trop réchauffé à mon goût et déjà maintes fois utilisé (je pense à la série des William Monk, où les plaidoiries de Rathbone étaient autrement plus prenantes).

Le début d'une idylle entre Daniel Pitt et Myriam fford Croft, évoqué depuis plusieurs tomes, n'évolue pas et traîne en longueur.

Enfin, le manoir d'Alderney, qui prêt son nom au titre, est finalement absent des trois premiers quarts du roman, même si on comprend à la fin le rôle important qu'il a joué dans l'affaire.

En résumé, des sentiments mitigés pour ce nouvel opus.

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