Oninao le Bishnoï (Lara de Vallès, Abhilasha)

Résumé :

En 1730, en Inde, le maharadjah Ajit Singh envoie des bûcherons accompagnés de soldats dans le désert du Thar pour y couper des Khejri. Il a besoin de nouveaux meubles pour son palais et que ceux-ci soient taillés dans du bois précieux.
Mais une femme, Amrita Devi, s'y oppose, suivie de ses trois filles, puis d’autres Bishnoïs ; tous vont entourer de leurs bras un khejri pour le protéger de la coupe.
Les bûcherons et les soldats vont cependant couper, mutiler, abattre les arbres et les humains. Plus de 360 Bishnoïs sont ainsi massacrés.
La légende d’Oninao s’ouvre en ce jour funeste :
Oninao est le tout jeune nourrisson de la troisième fille d’Amrita Devi, Baghu Bai, dont l’origine est pour moitié divine ( il est un cadeau de Laskhmi ) et dont la particularité physique est d’avoir une peau très blanche et des yeux bleus. Sa mère, avant de se sacrifier à son tour, lui a chanté une berceuse afin qu'il s'endorme une dernière fois dans ses bras. Elle l'a également invité, dans son tout dernier chant, à respecter les principes des Bishnoïs … et a versé, au moment des adieux, des larmes de sang sur ses pieds.
Ses pieds porteront toujours les larmes de sang de Baghu Bai ; il sera désormais nommé " celui à la peau blanche, aux yeux bleus et aux pieds rouges."
Or, le destin d'Oninao, ce petit Bishnoï rescapé du terrible massacre, va être incroyable.

 

 

Mon avis :

Plus qu’un conte, c’est une fable écologiste, humaniste et poétique.

Comment ne pas être sensible à ce peuple, les Bishnoïs, qui est prêt à sacrifier sa vie pour protéger des arbres, parce que ce sont aux aussi des êtres vivants et que toute vie est sacrée ?

Oninao, le héros de l’histoire, à travers son parcours initiatique, la découverte de ses origines et son engagement pour la paix, nous rappelle des valeurs fondamentales pourtant oubliées par nos civilisations modernes. A la paix s’oppose le besoin de violence, à la simplicité le besoin de s’enrichir, à la vie en harmonie avec le vivant, le besoin de dominer et de détenir le pouvoir.

 

Le texte est beau, l’histoire joliment racontée, et elle touchera chacun quel que soit son âge car elle s’offre à différents niveaux de lecture.

A la fin de l’ouvrage, des photos et des explications nous éclairent davantage sur les Bishnoï (qui existent réellement) et leur mode de vie.

La lecture de cet ouvrage fut pour moi une belle découverte, à la fois historique, spirituelle et humaine. Je la recommande vivement.

 

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