New-York, de nos jours.
Depuis des années Wade mène une vie où l’argent et le sang se mêlent quotidiennement. Une vie dans laquelle aucune attache n’est possible, et où la fin peut survenir à tout
moment. Wade l’a accepté depuis longtemps.
Lorsqu’il renoue le contact avec un vieil ami, restaurateur italien membre de la mafia et père de la jeune et fantasque Marina, Wade est entraîné dans des milieux qu’il connaît
bien mais où cette fois sa vie ne sera pas la seule en jeu.
Danger et manipulation ne viennent pas forcément de là où on les attend et, quand l’attirance se mêle au doute, Wade devra choisir entre ce que lui dicte son instinct et un ultime
désir d’une autre vie.
Le contrat sur Marina a toujours cours et la menace continue de planer sur Little Italy. Wade, plus lié que jamais à la famille Rezzano, devra trouver sa place
dans ce milieu où le moindre manquement à la loyauté peut coûter cher.
Difficile de faire la différence entre l’attirance et les sentiments quand la méfiance est omniprésente.
Hésitant à tourner le dos à son passé, mais craignant un avenir où il perdrait sa liberté, Wade n’aura pas le temps de faire son choix : déjà, un nouveau danger se
profile à l’horizon, le confrontant à ce qu’il porte en lui.
— Tu es encore en vie, tu as le choix, murmura-t-elle. N’attends pas qu’il soit trop tard pour faire ce dont tu as envie.
— J’ai fait un choix il y a longtemps, chaque action de mon quotidien en découle. On n’efface pas le passé. On ne décide pas un matin de faire table rase et de repartir à zéro, comme si rien ne
s’était passé. Tout doit se payer, un jour ou l’autre. Et pour moi c’est l’heure de payer. Quelqu’un veut voir couler mon sang, et il est sûrement en droit de l’exiger.
Après avoir réglé le différend l'ayant opposé aux Fletcher père et fils, Wade se sent presque prêt à changer d'existence pour de bon.
Dans le même temps, il doit faire face à son passé qui ressurgit à
travers un contrat ne se déroulant pas comme prévu...
Jusqu'à quel point les actions commises dans le passé détermineront-elles l'avenir ?
Une question est revenue souvent parmi mes lecteurs "Pourquoi as-tu choisi le thème de la Mafia, déjà tellement utilisé au cinéma et dans les romans, dans "Tuer n'est pas vivre" ?"
L'histoire a germé dans mon esprit un peu par hasard, les personnages sont apparus rapidement et dans mon esprit leur statut était déjà bien défini.
Sans doute avais-je déjà un certain intérêt pour le thème de la Mafia, sujet de nombreux romans et films (plus ou moins réussis, mais certains sont devenus cultes : je pense notamment au "Clan
des Siciliens" de 1969 qui m'avait beaucoup marquée quand je l'ai vu la première fois, ou plus récemment en 2019 "Le traître"). Manifestement, la Mafia est un thème qui fascine depuis des années
: organisation légendaire par ses ramifications, son influence et sa dangerosité, criminelle, mais associée dans l'esprit populaire à des règles et un certain code d'honneur qui paraît paradoxal
au vu de ses activités meurtrières.
J'ai volontairement décidé de faire de Tony Rezzano un mafioso "à l'ancienne" ; napolitain d'origine, émigré à New York, il est très attaché à la religion catholique et tient à certains principes
moraux, ce qui ne l'empêche pas de pratiquer racket, chantage, voire d'exécuter ses ennemis. Néanmoins, pour lui, la famille, le clan même, ne sont pas de vains mots : il apportera un soutien et
une loyauté sans faille à ceux qui font partie de son cercle et châtiera sans pitié ceux qui s'en prennent à eux ou qui trahissent. En quelque sorte, il applique son propre code de
conduite.
Marina, la fille de Tony, même si elle s'implique peu (au départ) dans les affaires de son père, incarne davantage une "nouvelle génération", qui jette eux orties les valeurs et les règles. Elle
voit avant tout son intérêt personnel, son souhait de "faire des affaires" et cherche une forme d'indépendance à travers les activités illégales auxquelles elle peut prendre part. Son refus de se
contenter d'être "la fille de", son désir de s'imposer en tant que femme dans ce milieu très masculin, la poussent à agir de manière souvent irréfléchie et elle en paiera le prix.
Wade Bennett, de son côté, n'est pas spécifiquement lié à la Mafia. Tueur professionnel renommé dans les milieux criminels, il n'est attaché à personne en particulier, hormis à son commanditaire
du moment. Un aspect que Tony a du mal à accepter. Les relations des deux hommes basées sur une certaine confiance, voire une forme d'amitié, vont entraîner Wade à s'investir de plus en plus dans
les milieux que fréquente Tony. L'évolution des relations entre Wade et Marina vont également amener celui-ci à faire des choix : dans la Mafia, la famille n'est pas un vain mot. Il lui faudra
choisir son camp, un choix difficile pour ce loup solitaire qui veut "n'être l'homme de personne".
"Tuer n'est pas vivre" est un roman de fiction, je n'ai jamais prétendu en faire une étude réaliste ou sociétale des réseaux criminels. La Mafia a servi de trame de fond pour placer mes
personnages et les faire évoluer, étudier leurs réactions, leurs rapports... Néanmoins, j'ai effectué un certain nombre de recherches sur la Mafia et les milieux criminels en général (j'ai
également suivi des cours en ligne sur ces thématiques), afin d'accroître ma connaissance du sujet ; j'y ai trouvé des idées qui ont donné lieu à quelques rebondissements dans les romans. Les
trafics (drogue, armes, fausse monnaie, prostitution...), le racket, les enlèvements, le chantage, les crimes commandités constituent une bonne matière pour une série policière, non ?
La cuisine italienne est presque un personnage à part entière dans “Tuer n’est pas vivre”. Et le tiramisu est le dessert star, la préparation fétiche de Marina. Peut-être
d’ailleurs est-ce l’élément qui a fait craquer le ténébreux Wade...
Pourquoi cet engouement de ma part ? La question m’a été posée par plusieurs lecteurs qui disent avoir refermé la dernière page de “Tuer n’est pas vivre” avec une forte envie de
manger italien.
Alors, aurais-je des origines italiennes ou des talents culinaires ? Eh bien, non, même pas ! J’ai essayé une seule fois de faire un tiramisu et je préfère ne pas évoquer le
résultat. En revanche, la cuisine italienne est une gastronomie que j’apprécie énormément. Et si le tiramisu est à la carte (évidemment qu’il y est !), il sera ma cible
privilégiée.
Les couleurs, les odeurs, l’ambiance d’un bon restaurant italien me séduisent et j’ai voulu retranscrire ces éléments dans le cadre du Dolce Italia, le restaurant de Tony Rezzano
où se déroulent de nombreuses scènes. Chaleur, convivialité, plaisir des sens... Le Dolce Italia est un lieu d’harmonie et de paix, qui contraste parfois violemment avec les
activités criminelles des personnages ou les lieux dans lesquels Wade, le tueur professionnel, évolue. Enfin, ça, c’est jusqu’à ce que le crime fasse son apparition dans ce petit
monde protégé, à travers le contrat posé sur la tête de Marina, la fille de Tony...
Mélanger cuisine italienne, mafia, suspense, action et séduction, c’est l’occasion de faire découvrir quelques recettes, de présenter les personnages sous différents aspects qui
concourent à les rendre plus accessibles et attachants. Les passages centrés sur l’activité du restaurant sont aussi une opportunité d’offrir des moments de “pause” aux lecteurs
dans un roman au rythme soutenu ou action et rebondissements sont très présents. Par ailleurs, on retrouve dans la gastronomie et la dégustation un plaisir sensuel, qui n’est pas
sans faire écho à la relation de séduction qui se met en place entre Wade et Marina aboutissant à des échanges tumultueux et passionnés.
Toutes ces idées me tenaient à coeur quand j’ai préparé ce roman “à ma sauce”. Il me reste à vous souhaiter un bon appétit à vous, les lecteurs !